Un sauvage apprivoisé

Pour mieux aimer le chat et le respecter, il faut le comprendre. Et, à le voir vivre parmi ses congénères ou avec l’homme, on constate qu’il dispose d’un répertoire comportemental qui découle de sa nature de félidé.

Le chat, cet animal des extrêmes, ne laisse personne indifférent : on l’adore ou on le déteste. Ses détracteurs l’opposent au chien et déplorent son indépendance assimilée à de l’égoïsme, sa réserve taxée d’hypocrisie, et son goût pour la chasse et le jeu avec la proie, considéré comme de la cruauté.

La nature féline

Égoïsme, hypocrisie, cruauté, ces notions typiquement humaines n’ont rien à voir avec la véritable nature féline; les admirateurs du chats le savent d’expérience. Et ils établissent parfois une telle relation d’empathie avec leur animal qu’on ne sait plus si c’est le chat qui se fait l’homme ou l’humain qui devient chat.
Mais ces passionnés, dans leur souci d’élever leur animal jusqu’à eux, ne discernent plus en lui sa nature animale profonde : celle d’un félidé autrefois sauvage, d’un fils du désert domestiqué presque par hasard, à présent compagnon de l’homme et souvent contraint de s’adapter au mode de vie de son maître, mais restant félin par essence des pointes des moustaches jusqu’au bout de la queue.